Lectures de ( fin de) printemps
Il y a quelque temps que je vous ne vous ai pas fait part de mes derniers coups de cœur, les voici !
Station 11, d'Emily St John Mandel:
J'ai lu d'une traite cet excellent roman d'anticipation de la canadienne Emily St John Mandel, qui commence de manière assez banale par une épidémie de grippe décimant la population de la planète, mais se poursuit par le récit des aventures d'une troupe de théâtre itinérante qui traverse les Etats-Unis ravagés en jouant des pièces de Shakespeare avec les moyens du bord, tout en étant confrontée aux impératifs élémentaires de survie dans un monde violent.
Un texte époustouflant, qui m'a autant tenue en haleine et émue que In the Country of Last Things de Paul Auster, que j'avais adoré.
Lu en anglais, mais il existe en français, paru chez Rivages et traduit par Gérard de Chergé.
La couleur de l'eau, de Kerry Hudson:
Autre coup de coeur, lu en français cette fois, une histoire d'amour moderne à la fois sobre et bouleversante qui se déroule entre Londres et La Russie. Des personnages intenses et bruts, Alena et Dave, une écriture très pure qui m'a littéralement emportée .
Paru aux Editions Philippe Rey et traduit par Florence Lévy Paolini. Existe également en poche chez 10/18. Et pour ceux qui voudraient le lire en anglais, le titre original est Thirst, paru chez Chatto & Windus.
Bright, Precious Days, de Jay Mc Inerney:
Je suis une inconditionnelle de cet auteur, et c'est toujours un plaisir de le lire. On retrouve ici les héros de deux romans précédents à l'âge de la maturité, Russell et Corrine, couple de New-Yorkais branchés, qui ont vieilli et se sont un peu assagis, de même que l'auteur. C'est un peu comme retrouver deux vieux amis, et puis il y a aussi cette ville de New York que Mc Inerney décrit si bien... Russell est éditeur et plein de convictions. Corrinne est pleine de doutes. Bref, c'est une délicieuse chronique douce amère d'un mariage et d'une époque qui change ( la fin des années 2000)
Lu en anglais chez Alfred Knopff, mais également disponible en français, sous le titre Les jours enfuis, traduit par Marc Amfreville, aux Editions de l'Olivier.
Les larmes noires dans la terre de Sandrine Collette :
Plus qu'un coup de cœur, une claque. je lis assez peu de romans français, mais celui-là m'a bluffée. C'est de l'anticipation , mais dans un futur proche, et on le sent à peine. L'écriture est incroyable de sensibilité, les personnages (tous féminins), très convaincants, l'histoire captivante. L'intrigue est en apparence simple, mais d'une redoutable efficacité : des femmes aux destins divers, échouées dans un centre d'accueil pour déshérités surnommé la Casse, où sont emprisonnés les rebuts d'une société pas si éloignée de la nôtre qui refuse de voir traîner les exclus...A lire d'urgence.
Paru chez Denoël, collection Sueurs Froides.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire